Chanson écrite dans l'euphorie de la victoire et dédiée aux auteurs de la vraie "Madelon", Bousquet et Robert. Chantée par Maurice Chevalier au Casino de Paris, cette chanson provoquait un enthousiasme patriotique indescriptible !
A propos de Madelon, voir "Quand Madelon", "Victoire, la fille à Madelon", et sa lointaine descendante "La Madelon de la délivrance" de 1945.
Dépassons un peu le côté joyeux, en apparence, de la chanson grâce à son air entraînant, c’est une toute autre réalité qui se dévoile. Mobilisés sous les drapeaux dès 20 ans, des millions de jeunes français (mais cela est aussi valable pour toutes les armées) se retrouvent coupés de leur milieu social dans un univers exclusivement masculin. Outre les épreuves du front, la promiscuité avec la mort, le risque toujours présent, la misère sexuelle vient se rajouter au dur quotidien du soldat. Le vin, les tavernes, les serveuses peu farouches (ont-elle le choix ?) vont servir d’exutoire au triste vécu des poilus
La partition mentionne une traduction en anglais par un certain Bill Sharp